Ma louve de mère
Mon pare-brise, des lumières et des gouttelettes de pluie qui fondent ensemble. Derrière le volant de ma voiture, l’humidité hivernale et la solitude me font trembler. J’ouvre la portière.
Mon pare-brise, des lumières et des gouttelettes de pluie qui fondent ensemble. Derrière le volant de ma voiture, l’humidité hivernale et la solitude me font trembler. J’ouvre la portière.
« [A]ccorde ton élan aux arbres devant qui tu as la vive impression de grandir encore – rien ne les effraie outre la sécheresse les épidémies la puissance des lames »
[…]
Et la brume est une couverture, viens t’y abrier, je te promets, on est bien.
un cormoran traverse la fenêtre dessinée à la peinture à l’eau
Quand tout le monde a-t-il commencé à conduire des trucks jackés ? Pendant mon enfance, je me souviens qu’ils étaient rares, chacun offrait un spectacle dont nous nous moquions férocement, et pourquoi […]
Sur le bord d’une falaise rocailleuse, là où la lumière du soleil coule à travers les feuilles chatoyantes et la douceur de la brise transporte l’air parfumé, vivait une fleur appelée Dodie.
À l’heure […]
Un soleil glacial couve le Vieux-Québec. Là-haut, sur son perchoir, il pond des œufs que la ville bat en neige. Dans les rues, quelques passants refusent de partir, la main fermement agrippée à leur tuque ou leur foulard. On s’entiche devant les magasins, attirés par l’odeur du pain d’épices et des notes de café.
Très tôt le matin, Jodie se réveilla comme une luciole qui étincelle dans la nuit ; sans un son, sans prévenir, ses yeux ronds clignèrent et son esprit illumina les alentours de sa chambre.
Sous la pleine lune, elle pouvait presque se convaincre qu’elle n’entendait pas les bruits de la ville au loin, que les lampadaires ne l’empêchaient pas de voir les étoiles. Ses promenades étaient devenues plus audacieuses et elle éprouvait un faux sentiment de bravoure et d’immunité contre le danger. Cette nuit-là, elle escaladait les chemins caillouteux du mont Tolmie.
Je suis une bibliothécaire. Celle qui range les livres, pas celle qui les écrit. Qu’est-ce qui m’a pris ? Commencer un deuxième cycle universitaire à 48 ans ! C’est ridicule ! À l’autre bout du monde en plus. Je suis folle, c’est ça, j’ai perdu la raison, c’est la fin, je décline, ou plutôt je régresse en me comportant comme une adolescente fougueuse.