« amnésie de tendresse… »
amnésie de tendresse négligée derrière nos portes tes paupières épileptiques mais insomniaques
amnésie de tendresse négligée derrière nos portes tes paupières épileptiques mais insomniaques
Il y a trop d’histoires De consentement imaginaire Et d’alibis assortis
dans l’obscurité il y a ce dans mon cou qui m’empêche souvent de dormir et le vent qui siffle à ma fenêtre sans jamais me révéler son secret
Tu as fait fondre les glaciers que je trouvais beaux et même à 6000 kilomètres j’ai froid et même si je ne suis jamais allée en Islande tu meurs quand même et j’ai maintenant peur d’y aller parce que je ne sais pas si c’est héréditaire, si on peut mourir juste parce qu’on y pense ou qu’on y a déjà pensé ou qu’on a eu les mêmes idées toi et moi.
une étoile timide regarde ces fissures formant une toile une longue étreinte inattendue
le claquement de la balle quand elle est bien frappée le bruit sourd du cuir quand une flèche est attrapée en plein vol les premières notes de la take me out to the ball game jouée à la cantine qui vend ses hot-dogs à une piastre et cinquante et sa bière à trois
mais tu t’égares toujours dans le labyrinthe de tes os quelque part entre tes oreillers
nous appartenons au monde des naissances pliées sur nos genoux et nous rêvons à des âmes trop neuves pour exister
mes parcours crucifient nos histoires d’auberge en auberge et d’instant en instant quelque part sous mes côtes de feux d’artifices merci de m’avoir rappelé la douceur du fusil contre mon ventre chaque fois que je partais aimer l’angoisse
last call on se dit des vérités molles j’donnerai jamais à mes filles des noms de fleurs les enfants fanés dans le vase de terra cotta du bord de fenêtre de cuisine j’trouve pas ça beau l’éphémérité finalement