C’est nous
quand j’étais presque mort de jeunesse en banlieue / d’avoir trop mangé la neige à la pisse de chien / les pissenlits au round-up / la crème glacée à la garnotte / juste pour être dans la gang
quand j’étais presque mort de jeunesse en banlieue / d’avoir trop mangé la neige à la pisse de chien / les pissenlits au round-up / la crème glacée à la garnotte / juste pour être dans la gang
Cherché dans mes entrailles / Parmi les fils bleus et rouges / Lequel sectionner
Un premier marcheur / ne nous dit pas tout / de l’absence des pas / à Géométries variables
Quand je pense à une descendance nombreuse, j’ai l’affiche de chez le vétérinaire en tête, celle en forme de pyramide, qui nous informe qu’il est important de faire stériliser nos chats. On y voit une chatte tout en haut, puis deux trois chats en dessous, puis dix, puis vingt.
Sa silhouette est pleine et ferme, la mienne immature et flasque. Malgré ses livres de plus, elle paraît svelte, dessinée. Je suis une fausse-mince-molle, une silhouette incertaine difficile à habiller, impossible à habiter.
C’est à ce moment-là que tu comprendras que ta journée n’est peut-être pas aussi habituelle que prévu.
Hervé hoche la tête, attrape sa tablette, vérifie son courrier électronique. N’importe quoi pour évacuer ses idées de volupté. Il parcourt l’actualité entre vraies nouvelles et fake news, gâche encore cinq, dix, quinze minutes de sa vie sur Facebook. Les gens commentent à tout-va, pour un oui, pour un non, pour des like.
j’ai trafiqué la périphérie/la géographie faillible de notre subsistance/pour que sous d’autres rayons de lumière/divisant d’autres corps/se dessinent/immanquables/la confusion liminaire
Sommes-nous encore capables / d’entendre le mystère / de la bécasse invisible / Le pas léger du flâneur / au bout du monde
Elle est trop près de moi, je n'arrive plus à distinguer mon être du sien et cette envahissante et inattendue proximité me trouble.