Le soleil s’éloigne dans un VUS gris argent
Depuis deux lunes, je tourne une à une les cartes et tu ramasses celles qui tombent pour fabriquer des samouraïs en origami qui transpercent nos cœurs. Nos plantes éclaboussées se vivifient […]
Depuis deux lunes, je tourne une à une les cartes et tu ramasses celles qui tombent pour fabriquer des samouraïs en origami qui transpercent nos cœurs. Nos plantes éclaboussées se vivifient […]
Des rires et des bruits d’ustensiles m’embêtent. Je ferme la porte de la chambre et ils s’évanouissent. L’odeur de menthe de mon frère, et son lit glacial. La pièce me frigorifie sans lui.
Presque le printemps. Basse-ville de Québec.
Équinoxe. La durée de la nuit est égale à celle du jour. Le printemps commence dans l’hémisphère nord. Au coucher du soleil, le ciel rose-orange découpe au loin […]
petite / je m’introduisais dans une vache / elle se transformait en une cachette secrète / de là / je voyais tout
La lumière de fin de journée entre en oblique par la fenêtre et dessine un rectangle sur les draps blancs pêle-mêle. Dehors, le vent souffle, secoue les feuilles du tremble qui s’agitent contre la vitre. Étendus sur le lit, on reste immobiles, les jambes molles.
Dans le wagon qui progresse vers Ikebukuro, tout le monde dort. D’un sommeil lourd. Celui qui fait dodeliner de la tête, ouvrir la mâchoire à moitié et donne au corps ces petits soubresauts involontaires.
Ma peau consumée / Révèle mes douleurs / À chaque pas dans l’escalier / Mon corps tendu tapi sous les couvertures / S’isole entre les souvenirs
Hiver. Basse-ville de Québec.
Les jours ont commencé à allonger. C’est début février, l’hiver est loin d’être fini, il fait vingt degrés sous zéro et la neige crisse encore sous les bottes, mais la […]
Le premier soir, on s’est couvert de je t’aime. Pour se calmer le dedans, combler les trous du trop-plein de manque. On ne savait pas que ça finirait par nous avaler.