#rectitude
L’autre jour, à un récital de poésie, même punition : des bons mots sur la douleur d’être soi, sur la méchanceté du monde. Sans blague ? Oui, la réalité frappe fort, mon gars. À qui la faute, tu penses ?
L’autre jour, à un récital de poésie, même punition : des bons mots sur la douleur d’être soi, sur la méchanceté du monde. Sans blague ? Oui, la réalité frappe fort, mon gars. À qui la faute, tu penses ?
Maman est une enfant, et moi l’enfant je ne pleure pas. Je veille, j’attends qu’elle saute enfin par la fenêtre. Mais elle ne saute jamais.
Jour après jour, la malédiction poursuit Franck. Sortir à la même heure. Prendre l’autobus.
Quand je pense à une descendance nombreuse, j’ai l’affiche de chez le vétérinaire en tête, celle en forme de pyramide, qui nous informe qu’il est important de faire stériliser nos chats. On y voit une chatte tout en haut, puis deux trois chats en dessous, puis dix, puis vingt.
Sa silhouette est pleine et ferme, la mienne immature et flasque. Malgré ses livres de plus, elle paraît svelte, dessinée. Je suis une fausse-mince-molle, une silhouette incertaine difficile à habiller, impossible à habiter.
C’est à ce moment-là que tu comprendras que ta journée n’est peut-être pas aussi habituelle que prévu.
Hervé hoche la tête, attrape sa tablette, vérifie son courrier électronique. N’importe quoi pour évacuer ses idées de volupté. Il parcourt l’actualité entre vraies nouvelles et fake news, gâche encore cinq, dix, quinze minutes de sa vie sur Facebook. Les gens commentent à tout-va, pour un oui, pour un non, pour des like.
Elle est trop près de moi, je n'arrive plus à distinguer mon être du sien et cette envahissante et inattendue proximité me trouble.
J’ai flotté longtemps, dans un espace-temps indéfinissable. J’ai oublié mon passé, je ne suis qu’un présent perpétuel qui voyage, voyage et voyage encore. Une entité sans nom, un revenant. À la recherche d’un corps où me blottir.
Les écoles et plusieurs magasins ont fermé depuis le début du blizzard. Les rues sont barrées et les gens n’osent plus emprunter leur voiture, de peur de déraper vers les fossés débordant de poudre blanche.