Colloque

De la littérature comme savoir

Par |2016-12-21T15:20:35-05:0010 décembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de reflexion|

Affirmons-le franchement : le quotidien de monsieur ou de madame Chose dans sa cuisine, dans son salon ou – pire – dans son lit, me paraît d’un ennui mortel et qu’on le raconte sous une couverture où on retrouve le mot «roman» ne change rien à l’affaire. S’effacer donc du texte, et résister en critiquant les évidences, les discours normatifs ou ce contre quoi nous sentons le besoin d’exprimer une saine colère – car, évidemment, la littérature est subjective. Et elle permet de tout dire, pour le meilleur et pour le pire.

Qu’est-ce qu’une théorie de la création et que peut-elle nous apprendre?

Par |2016-12-21T15:20:44-05:003 décembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de reflexion|

On comprend que non seulement il existe un corpus des théories de la création, mais qu’il y a une importante somme de textes à partir desquels il est possible de fouiller le rapport à l’acte de création sans se condamner au monologue subjectif de l’autopoïétique ou à la dialectique restrictive de la psychanalyse. Un écrivain qui chercherait à éclairer ou à alimenter sa propre théorie de la création pourrait aisément s’engager dans un rapport dialectique ou dialogique avec ces multiples spéculations de l’acte de création.

Témoignage et intellectualisation d’une pratique littéraire : Les Carnets de notes de Pierre Bergounioux

Par |2016-12-21T15:20:51-05:0029 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de reflexion|

Écrire contre l’effacement, contre l’oubli. Écrire en couleurs, dans le détail, en répétant, s’il le faut, les mêmes motifs, les mêmes données, les mêmes faits. Il faut écrire, car la mémoire défaille et affabule. « Il faut saisir, écrit Bergounioux, dans le flux mêlé des jours, les instants fugaces qui furent événements, asseoir sur un sol plus ferme la conscience de soi, rendre sens et forme à la vie ».

Portrait de l’intellectuel en mauvais élève du poème

Par |2016-12-21T15:20:59-05:0022 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de reflexion|

Quiconque étudie un peu la poésie sera parfois tenté de croire que son effort de pensée est une spéculation inutile. Il s’en trouvera toujours un pour lever la main: « Pourquoi faire? » Vanité de l’effort, velléités explicatives, comme si le meilleur moyen d’aborder un poème était de le laisser être en silence, dans un pur état de reconnaissance, comme la musique. Un bon poème incline à l’acceptance : cela est, point. En rompant le silence, ne risquons-nous pas de perdre le poème qui s’y tenait, de fabriquer de l’insensé avec du sens?

Les violons d’Ingres de Dany Laferrière

Par |2016-12-21T15:21:05-05:0015 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de reflexion|

Chez Dany Laferrière transparaît toujours l’idée et le besoin de n’être qu’un, c’est-à-dire de vivre en harmonie avec l’écriture et la vraie vie, comme le révèle sa connaissance de l’homme qui se confond avec chaque écrivain, chacun de ses amis. Il semble que cette attitude doive passer par l’instant présent et se traduire dans ses œuvres par l’indicatif présent.

Écrire, c’est penser le monde

Par |2016-12-21T15:21:13-05:005 novembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Portrait de l'artiste en intellectuel, Textes de reflexion|

Écrire, c'est aller à la rencontre de soi-même; c'est explorer son petit labyrinthe privé. Lire, c'est marcher vers l'altérité; arpenter le labyrinthe de l'autre, quitte à s'y perdre. Mais qui doit parcourir le plus long chemin pour qu'advienne une telle communion? L'écrivain ou celui qui le lit?

Du public au créateur : l’atelier d’écriture comme objet de médiation culturelle

Par |2016-12-21T15:24:41-05:0025 octobre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Textes de reflexion, Une complémentarité à définir|

Au sein de l’atelier, l’écriture nécessite la lecture qui alimente à son tour l’écriture, qui cultive, selon Barthes notamment, « le désir d’écrire ». Ainsi, ces « manières de faire », la mise en relation constante de l’écriture et de la lecture dans l’atelier, ce jeu sur cette double pratique lecto-scripturale permet au public d’observer le fonctionnement de l’objet artistique en appréhendant à un double niveau le rapport récepteur-créateur et créateur-public. La médiation pose donc la question des rapports du sujet-écrivant au public de l’atelier et à l’écrivain.

Lire la littérature en train de se faire

Par |2016-12-21T15:24:47-05:0024 septembre, 2012|Colloque, Création littéraire, Dossiers thématiques, Textes de reflexion, Une complémentarité à définir|

On parle du présent comme on parle du passé : comme si c’était là un temps arrêté, clos, et qui puisse faire l’objet d’une distanciation savante. Or, le présent est par définition inachevé, mobile, en cours de formation : comment prétendre arrêter un savoir sur ce qui n’est pas fini, n’est pas arrêté?

Rencontre intime prédictive sur les scènes contemporaines

Par |2016-12-21T15:24:53-05:0017 septembre, 2012|Colloque, Performance, Textes de reflexion, Une complémentarité à définir|

Ces spectacles dans lesquels les créateurs et les interprètes se livrent au public, semblent appeler à une présence renouvelée de ce public, marquée par une intensité émotionnelle. Un processus se met en place, visant à faire du spectateur un partenaire de jeu auquel il ne s’agit plus de « montrer », mais avec lequel partager un moment. Cette rencontre est voulue et attendue, comme le révèlent les procédés de création qui découlent de ces présences biographiques des artistes. Les matériaux utilisés, mais également le montage du spectacle sont tournés vers l’autre immobile, touché et ébranlé.

Figurations du lecteur chez Clarice Lispector

Par |2016-12-21T15:25:01-05:0013 septembre, 2012|Colloque, Etudes littéraires, Textes de reflexion, Une complémentarité à définir|

Je m’intéresse à l’écrivaine brésilienne Clarice Lispector (1920-1977) non pas comme spécialiste de son œuvre, mais comme nouvelle lectrice, puisque la première fois que j’ai parcouru un de ses livres, je n’ai pas réussi à le terminer. Je pourrais avancer quelques explications pour justifier ma difficulté et ma résistance à pénétrer dans le monde de Lispector : à l’époque de mon premier contact avec son œuvre, j’étais encore jeune et je venais d’entrer à l’université. En outre, toute ma culture littéraire allait à contre-courant de l’art lispectorien. La plupart des œuvres qui ont amorcé ma formation intellectuelle suivaient un modèle plutôt traditionnel, une littérature peuplée de héros et d’intrigues avec un début, un milieu et une fin, c’est-à-dire tout le contraire de ce que l’on trouve chez Clarice Lispector.