Et pourtant il le faut
Ils me tueront si je parle. Ils le feront sous les yeux de mes enfants, me traîneront poings liés dans la rue en me ruant de coups de pied. Tout le monde saura ce qui s’est passé.
Ils me tueront si je parle. Ils le feront sous les yeux de mes enfants, me traîneront poings liés dans la rue en me ruant de coups de pied. Tout le monde saura ce qui s’est passé.
Le 14 octobre dernier, l’autrice Sara Lazzaroni s’est entretenue avec Anthony Bourdeau à propos du temps.
Je veux un bébé. Chaque cellule de mon corps vibre à la pensée d’être fécondée.
petit matin, la fièvre s’était apaisée. J’étais de nouveau tiède et lucide, mais les questions continuaient de vrombir. Comment distinguer ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas? Est-ce que la parole est réelle? Est-ce que les émotions sont réelles? Je tourne en rond. J’observe ma main. J’écarte les doigts, parcours leur longueur, m’arrêtant sur chaque aspérité, les phalanges gibbeuses, le contour rose de l’ongle. Est-ce que cette main existe?
J’avais le goût de mettre le feu à quelque chose pareil, ça fait que je me suis allumé une clope. Ça n’a pas calmé mes envies pyromanes, alors j’ai décidé de m’en prendre à toi.
Au début, elle aimait qu’on la regarde, de haut en bas et de bas en haut, comme on lèche une crème-glacée.
Il faut penser positif parce que nous sommes vivants, dit papa, en citant les paroles de Lorenzo Jovanotti. Il enfile des perruques et fait des stépettes à la Chaplin tous les […]
une chanson sur repeat
ça n’arrive pas souvent
pas assez souvent
les gens qui se fâchent
pour tout et pour rien
contre qui l’univers s’acharne
je me demande
si ça leur fait du bien d’en parler
chaque chose que je fais
est […]
L’aube n’intéresse personne. Qu’ils dorment. Moi je fume des joints et j’écris. S’ils savaient les couleurs que je vois dans mon insomnie. Les paquebots qui passent sur le fleuve sans faire de bruit. Leurs cargaisons multicolores dans le brouillard strié de fines gouttelettes pastel.
Debout dans le train plein à craquer qui se rend jusqu’à Gênes, mon sac coincé entre les genoux, je ferme les yeux chaque fois que le wagon s’ébranle, de peur qu’on renverse. Les rails grincent comme les molaires de Lucifer.