L’impuissance créatrice chez Mallarmé
Mallarmé, comme tout autre poète, doit faire face à deux résistances : le langage et le vécu. Son acte créateur insiste sur la matière du vécu, qu'il cherche à nommer par le langage. Cependant, cette dernière résiste à l'acte de nomination, car elle est hétéronome au langage. Si le vécu, comme ensemble de perceptions, sensations et souvenirs, relève du domaine de l'intuition, de la singularité, le langage nous place dans l'universalité du concept. Comment alors nommer le vécu sans le trahir?