Ce qui est perdu
Le littoral du Labrador est un débordement d’îles, salière de roc culbutée, le cauchemar des cartographes
Le littoral du Labrador est un débordement d’îles, salière de roc culbutée, le cauchemar des cartographes
L’herbe du pré ourlant les sépultures est aussi rêche que de la laine brute
Mon père, oui. Papa est mort le 6 janvier 1946, le jour de l’ancien Noël. On pensait qu’il était en voie de rétablissement, il avait réussi à prendre un bon repas ce dimanche-là. Le premier depuis des mois.
Il est impossible de savoir pourquoi les choses se terminent d’une manière et pas d’une autre. Ç’aurait pu facilement être moi. Nous étions en quête d’oiseaux pour le repas, nous avions contourné l’anse en bateau et avancé un peu à l’intérieur de la Baie là où se trouvaient leurs nids. Nous étions quatre : moi et Ken Powell, Bill Delaney, et Sandy, qui était de retour de l’étranger.