Ce qui se joue dehors
Dans la maison, ça crie, ça se tire à bout portant, ça se donne des claques au visage en hurlant, ça s’explose en menus morceaux. Ça saute de joie sur de la musique trépidante puis ça se tord de douleur en se tapant une overdose de drogue dure dans des rues qu’on ne connaît pas. Ça parle en plein de langues qu’on traduit sans rendre l’émotion de départ. Ça se chicane en se pointant des gros fusils n’importe où pendant que notre mère se met du vernis à ongles orange fluo. Quand elle se décore les mains, ça annonce l’éclosion d’un drame. Et pas à la télévision.