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À propos Geneviève Dufour

Geneviève Dufour a complété un mémoire en études littéraires à l’Université Laval sur Je suis un écrivain japonais de Dany Laferrière. Elle entame un doctorat sur la représentation de soi et la construction de la figure d’auteur dans les écrits intimes de Josée Yvon, Marie Uguay, et Pauline Julien. Elle travaille également comme auxiliaire de recherche auprès du professeur René Audet et en tant qu’auxiliaire d’enseignement pour le Département des littératures de l’Université Laval. À l’automne 2010, elle a co-organisé avec Emilia Innes Deffis et Caroline Houde un concours d’écriture intecollégial pour le festival Québec en toutes lettres. genevieve.dufour.4@ulaval.ca

Petit guide pro-gréviste à l’usage des enfants

Par |2012-03-09T15:07:09-05:009 mars, 2012|Récit, Textes de création|

Rouge prolétaire. Rouge colère. Rouge combat. Rouge aux joues. Le calendrier, depuis quelques temps, se décline dans un camaïeu de couleurs révolutionnaires. Je sais que ce n'est pas exactement une guerre, ni même un conflit armé, ce que l'on vit actuellement avec la grève étudiante. Or, il s’agit bel et bien d’un combat où s'opposent deux visions de l'éducation : l'une axée sur la performance mercantile, l'autre prônant l'accessibilité, l'équité et l'universalité. Les uns se prétendent réalistes, les autres se disent justes et égalitaires. Pendant ce temps, la vie continue (quoique...) et je profite de ce samedi ensoleillé pour accueillir chez moi Petit Padawan.

Fumer en novembre

Par |2011-05-10T16:24:59-05:009 mai, 2011|Récit, Textes de création|

Tu m'as éloignée de ton gilet vert tacheté de larmes. Tu as pris ma main. Après de longues minutes à me regarder dans les yeux comme pour tenter d'atténuer la déchirure que tu venais d’y inscrire, tu as desserré chacun de mes doigts et tu t’es dirigé vers la porte. Tu es sorti, la mine basse, frôlant le sol. Défiguré. Cette image remonte en moi sans que je ne puisse te reconnaître. Tu n’existes plus. Du moins, plus comme avant. Dans les semaines à venir, on en aura marre de mes yeux bouffis et de mon sourire à l’envers. Vaut donc mieux en profiter maintenant pour pleurer comme une chienne entre deux bouffées de cigarette pendant que je suis encore légitime dans mon désarroi de fille triste.