Les conseils du Grandécrivain
Pour Laferrière, la littérature est une promenade dans les champs qui demande de s’adapter aux vieillards cardiaques comme aux marathoniens aguerris. Or ces promenades-là amusent davantage les vieillards cardiaques que les marathoniens, d’habitude, mais ce n’est pas plus mal puisque les premiers, force est de l’avouer, sont plus nombreux que les seconds. Ses réflexions les plus enrichissantes, il les sert au sujet de la lecture. On sent que dort là quelque polémique – ils sont nombreux ces écrivains qui se drapent dans une sorte de virginité, promettant à demi-mot qu’ils ne lisent rien lorsqu’ils écrivent, comme si dans le lit de la littérature, on était condamné à une seule position à la fois.