Mes plus belles possessions sont ces robes-là et ces blouses-là, de ma grand-mère, en soie, que je porte encore, que je porte depuis presque dix ans. Les seules choses que j’ai eues d’elle, quand elle est morte, sont quelques vêtements, quelques nuisettes pour dormir, qui devaient être très amples, très larges sur son petit corps à elle, cent livres et des poussières, qui devaient être presque longues sur ses cinq pieds. Lorsque je les porte, j’ai l’impression que ces vêtements sur moi deviennent beaucoup plus sexualisant que sur elle, ils s’étirent, s’étriquent sur mes courbes, se retroussent sur mes jambes, ces robes et ces nuisettes qui peut-être en dévoilent plus qu’il ne le faudrait.