Un enfant et rien d’autre
Elle se décide enfin à laisser entrer le soleil du printemps pour désinfecter l’atmosphère de la chambre. La ville est baignée d’une clarté paisible. Aurélia baisse les yeux. Et voilà qu’à travers les géraniums desséchés, elle voit l’enfant. Comme celui que son ventre aurait dû donner à Pascal. En bas, sur le trottoir, il est là, gazouillant et gigotant dans sa layette pastel. Couché dans son couffin. Elle sait qu’il la regarde à travers ses cils de soie. Le coeur d’Aurélia se recroqueville sous la brûlure de ses entrailles, aspirées par le souffle du nouveau-né