La fuite du père
Sournoisement d’abord, nos conversations s’espaçaient, puis nous avons cessé de reconnaître l’existence de l’autre. Le manque de sexe lui a tiré les traits vers le bas, comme si son pénis triste aspirait tout son corps vers le centre. Ses sourcils ébouriffés ont pris un air sévère, sa bouche pâteuse a fini par se putréfier de l’intérieur et sa peau ne savait plus si elle avait trop ou pas assez de sébum. Son mauvais caractère a pris de l’ampleur et ma voix en a perdu. La fin s’imposait, sans que nous ne sachions comment la concrétiser, sans même songer à se l’annoncer.