Il glisse parmi les heures de la maison,
nonchalant et souple.
Il pose toujours sa tête sur mon pied
ou sur ma main
avec la même élégance
de celui qui sait faire du farniente
son mode de vie.
Le chat est chat
parce qu’il peut traverser
le fleuve de la mort
dans son sommeil arrondi.
Il revient toujours par la porte du jardin.
On le voit dans les tombeaux des cathédrales,
il était dans les pyramides
arrondissant son sommeil aux pieds des maîtres.
Douce compagnie du voyage sans fin.
Le chat est chat
et il sait faire de moi un autre chat,
mais je ne saurai pas me rendre à l’autre rive.
Je ne trouverai plus la porte du jardin,
mais je pourrai poser ma tête sur le cœur de mes enfants
enfin devenue chat, comme lui.