Ces jours-ci, je tombe trop rapidement.
Chaque fois que je me retourne,
Ton visage est là,
Mais disparait en un instant.
Tu me rappelles le vent qui murmure des secrets entre les arbres.
Tirez-moi dessus, et je reviendrai, toujours en courant de toute façon.
Je suis en guerre avec mon esprit,
Mais je ne peux pas exprimer du son.
L’herbage haut souffle,
En été, les champs jaunes se suivent,
Comme des hectares et des hectares les prairies,
Oscillant d’un côté à l’autre, à la manière de mes émotions.
Notre amour, c’est une érosion,
Il disparait, une couche à la fois.
Ta voix, le gazouillement d’un millier d’oiseaux,
Doux pour mes oreilles, mais lourd pour mon cœur.
Je me suis accrochée à cet amour,
Avec mes émotions vandalisées tous les jours.
Pourquoi prendre la voie facile ?
De toute façon, le soleil se lèvera demain.
Le ciel rayonne de sa propre variation de bleu,
Plus bleu que des bleuets frais ou les profondeurs de l’océan.
Plus vivant que des fleurs de jacinthe ou l’iris d’un œil translucide.
Je peux voir à travers cette aura arrogante.
Nous avons déjà̀ emprunté cette voie, nous avons lu les pages,
C’est toujours pareil,
Sur cette rue alambiquée et longue,
Tout le monde pense me connaitre, mais je ne me connais même pas.
Tu es ici maintenant, mais demain parti.
Donc, pour l’instant, je vais respirer,
Cet air qui tourbillonne autour de moi,
Alimentée par un sentiment éternel et radioactif.
Nous n’avons pas besoin de parler,
Sur cette île de roches et de plumes de fougères.
Un type de beauté complètement naturel,
En attente d’être découvert.
La lumière dorée du soleil diminue,
Les oiseaux s’installent dans leurs nids.
Autour de ce monde infini,
Les planètes sont à leur place, prises dans les bras de cette nuit.
J’examine l’obscurité́ de l’océan qui bouge constamment,
C’est un dévouement permanent comme un cœur qui bat.
Tu as eu le meilleur de moi,
Et tu n’entends même pas ma voix.
Je veux un amour simple,
Comme il pleut quand les nuages deviennent lourds.
Comme la lune, lanterne de la nature se lève la nuit,
Ou comme les vagues entrent et sortent.
Dans un monde si vaste,
Les centaines de lumières provenant des voitures,
Et les bâtiments qui se dressent l’un à côté de l’autre,
Me rappellent à quel point la vie de chaque personne est différente.
Je suis pris dans notre routine,
Toujours coincée entre les habitudes,
Dans un état de solitude,
J’ai oublié́ qui je suis.
Nous sommes allongés sur la mousse qui absorbe les larmes du ciel,
Ce soir, l’odeur est douce et fraiche.
Je sensibilise mon dos légèrement humide,
Et je pense à tes mots.
Pourquoi est-ce que je crois tes paroles dénuées de sens?
Je laisse tomber mes défenses.
Tu m’aveugles avec tes iris bleus,
Je me perds dans leur éclat harmonieux.
J’apprends à apprécier les petites choses,
Plutôt que le glamour.
Dans un monde trop complexe,
Je suis accrochée à ce moment dans lequel tu me veux.
Je t’ai donné tout ce que j’avais,
Mais je t’ai quand même laissé tomber.
Debout en regardant la vue à 360 degrés,
Avec les montagnes qui sont comme des gardiennes de la terre.
Quelqu’un m’a dit de vivre ma propre vie.
De te laisser partir et de passer à autre chose,
Pour que je me métamorphose,
Je refuse d’écouter ce que tu dis.
J’écoute mes rêves calmes,
Puis je reviens à la réalité.
Mon corps commence à monter les escaliers rocheux,
Pour s’éloigner de cet amour fabriqué.
Tu me regardes me relever morceau par morceau,
Je me retrouve à nouveau.
Laisse-moi m’éloigner de toi,
Tu m’as brisé trop de fois.
Tes réflexions s’accumulent, mais tu ne dis rien.
Je peux voir tes pensées et tu peux voir les miennes,
Elles volent dans nos esprits,
Comme les montagnes russes qui se trouvaient ici autrefois.
En marchant sur cette route sinueuse,
Je remarque les baies rouges qui commencent à pousser,
Je ne serai plus abusée.
J’admire le ciel et les étoiles qui scintillent.
J’arrive devant la route et retrouve ses bruits familiers.
Le trafic passe rapidement,
Comme les pensées qui voyagent dans notre tête,
Tout un mélange d’émotions désorganisées.
Je peux voir à travers ta vanité,
Et je ne te laisserai plus me déshumaniser.
Dans un monde où l’on peut être n’importe quoi,
Je veux être moi.