le fleuve sur mes épaules
bleu de vie au bout des bras
je m’éloigne
des effluves de vents levés
m’indiquent les chemins d’océans
suivant les lisières de soleil et de brune
je marche entre le jour
entourée de marées
et de lentes écumes
mon corps bondit sous mes tempes
heureux de sables et d’ondes
de fièvres et de muscles
gorgée du large
et de montées heureuses
j’arrive
à l’autre bout de vous
et que le fleuve me bénisse
de ses eaux grandes et gauches
avant de repartir
sans moi
au pays du nordet
et des temps passés