Je l’ai connu sous sa forme qu’on appelle la Baie
Où il est un peu fleuve et un peu océan
Miroir d’une fluidité naturelle
Qui ne s’enseigne nulle part ailleurs
Les hérons sont pour moi des signes de chance
Royauté des mondes entre-deux
Dominant silencieusement décharges et barachois
Et celleux qui ne savent pas les reconnaître sont à éviter
Les outardes nous rappellent
Que le changement est la seule constante
Et que la vie en communauté est remplie de détours
Les goélands qui osent rester l’hiver
Font preuve de courage à contre-courant
Faisant fi des risques pour exister dans leur vérité
À la sagesse de cette étendue d’eau aux mille noms
Comme les oiseaux, j’y reviendrai sans cesse
Car je suis enfant du fleuve
Et c’est la mer qui m’a élevé·e