un cormoran traverse la fenêtre
dessinée à la peinture à l’eau
légère journée
à l’instant
un souffle transporte ta jupe jusqu’à moi
mes yeux se dispersent sur ton ventre
grisé par la brise
tes silences
nourris d’air
flottent sur la toile
je dépose mon pinceau près de toi
l’apesanteur de mes mains te rend heureuse
appuyées au mur
nos vies attendent un vent de dos rempli de plumes
des alizés volent autour de nos corps poussant nos peaux prêtes à bondir
hors du cadre
prestesse de femmes folles
nous nous élevons très haut
vers une pluie primale
n’attendons pas la soif
pour boire l’eau
de nos marées montantes
avalons tout de la mer
et du ciel
le cormoran nous suivra