Nous aussi on attend
entre marinas et passions armées
les prochaines dix secondes
le tournant qui vient
vider nos mains
affaiblir les métaux
comme si de rien n’était
chaque petit fil
casse plis après plis
on récolte les fruits rouges et pointus
au sac à bandoulière
dans la brisure du manteau
au fond d’un chapeau de plage
au pire sur le pubis
il y a aussi ceuz qui s’embrassent
pour gêner les yeux des traîtres
à madné l’ordinateur y détectera l’amorce d’un méfait
un enchaînement d’insectes
nous trouverons de nouvelles passe-passe
de bonnes impressions
de meilleures promesses
dans l’ombre du mirador
bientôt tout ça ne concernera plus que les façades
nous murissons comme un barbelé
à chercher nos adelphes de rien
les traces de béton
aux épaules le sucre
mauve de traduire
les années à manquer
à une main l’évasion
nos étoiles sans les mots
un papier
trois grognements
un peut-être
deux sirènes le plus loin possible
nulle part alors partout
oui nulle part
dis-moi pas que ça l’air de ça
le rêve qu’on nous a fait payer
avoir su avoir pu
imagine
il nous reste tant de choses à subtiliser
tant de merveilles à commettre
dis-moi pas que t’as encore le goût de leur parler
leurs regards leurs ordres et leur mépris
sans compter les grenailles à contourner
les semaines d’oublie-moi
y’a du monde pogné dans l’eau
des vagues bonnes à fuir
des routes sous les barreaux
dis-moi pas qu’on l’a cherché