tous les pores de ma peau crient la stupeur rouge qui ne peut se taire le torrent
traverse mes lèvres sous le soleil noir calcine le sentier la coulée ne saigne plus
le passage du regard escorte une ombre revenue de l’intérieur de mon corps agonique
rature ma voix dévie la marche sur le territoire des bêtes aux pieds vêtus d’oiseaux aveugles une
idée clocharde accompagne chacun de mes pas devenus cendres inachevées qui chuchotent :
« tu ne feras pas ton chemin parmi les squelettes inconscients de leur mort »