Le Crachoir de Flaubert n’est pas sans ignorer le conflit qui oppose en ce moment certaines associations et syndicats étudiants au gouvernement provincial, qui a choisi d’aller de l’avant avec une hausse des frais de scolarité. La revue, depuis sa création, souhaite converser avec ses collaborateurs et ses lecteurs en mettant à leur disposition un « crachoir » métaphorique pour qu’ils soient à l’aise de s’exprimer librement. Le Crachoir de Flaubert comme un porte-voix, donc, à la manière du gueuloir où l’écrivain — Flaubert — éprouvait le style de chacune de ses phrases. Dans cette optique, et dans la foulée du désir de la revue de se positionner à la croisée des différentes formes d’expression artistique, la direction et le comité de rédaction de la revue proposent à tous ceux que le mouvement étudiant inspire de soumettre des textes animés par le bouillonnement créatif propre à l’agitation actuelle. Ces textes peuvent être accompagnés de fichiers multimédias et devront satisfaire aux exigences de la revue avant d’être publiés. Ils passeront par toutes les étapes habituelles d’évaluation éditoriale — il faudra donc qu’on leur reconnaisse une certaine valeur artistique et qu’ils ne se contentent pas de véhiculer une prise de position, Le Crachoir n’étant pas une revue d’opinion a priori.
Nous offrons ainsi le crachoir à ceux qui veulent le tenir pour rendre compte de manière littéraire ou artistique de l’ébullition du moment, sans pour autant faire en sorte de transformer la revue en forum d’idées. D’autres lieux — réels ou virtuels — remplissent déjà cette noble mission.